Combien de lettres reçues? Combien parmi elles vous éloignent de la réalité? Je gagne ma peine de vous écrire encore Monsieur le Président.
Agréez mes respectueuses et déférentes salutations! Le Sénégal a changé de président et vous a élu. C'est aussi une mérite personnelle. c'est pourquoi je vous félicite vivement, Monsieur le Président.
Tout comme vous prendrez soin d...e votre épouse, de vous enfants de vos parents, de vos amis pendant votre magistrature suprême, prenez avec le même soin chaque sénégalais, qu'il soit émigré, citadin ou paysan: c'est une exigence, Monsieur le Président.
Aujourd’hui, votre pays, notre pays n'a que faire des hommes parasites, incultes, anti-modèles dans le cercle ou au sommet de l’État et dans les rouages de l'administration. La manifestation du Peuple Sénégalais est l’expression d'un désir de se faire gouverner par d'hommes d'une moralité irréprochables et de compétences avérées: le Sénégal n'en est pas orphelin, Monsieur le Président.
Il vous sera un "fruit béni " le refus systématique des doublures au niveau des fonctions et les rejets des retraites de droit non effectives. La jeunesse de votre votre pays, des campagnes, des villes et de la diaspora vous appellent sur ce terrain de l'emploi. Seulement, il vous faut oser prendre le "fruit béni " et créer des emplois sans crainte, Monsieur le Président.
La crise actuelle, sentie partout dans le monde, mais plus aiguë dans les pays comme le nôtre, a crée de besoins vitaux et instinctifs chez sénégalais: c'est une volonté de survie, de vie qui peut se lire sur le visage de chacun. Conjuguée à la crise politique qui sévit dans le sud de votre pays, je voudrais juste vous rappeler que la crise économique dans votre pays en fait un territoire d'urgence : la cohésion nationale, la santé, l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'industrie, l'éducation ... ont leur feu au rouge! Pourtant, avec peu de lucidité, qui refuse l’ânesse du pouvoir et qui accepte l'aînesse du patriotisme vous donnerez la preuve que la démocratie aide à mieux vivre, Monsieur le Président.
Par combien de martyres et de martyrs il faut multiplier le prix de de cette alternance dont vous portez le flambeau! La bataille en valait la chandelle, mais c'est avec beaucoup de respect à l'égard de ces citoyens que je vous demande "de servir le peuple". Je connais votre autorité, votre droiture, votre civisme mais je ne vous ai jamais connu avec ce pouvoir, dont dit -on, corrompt! Toutefois je ne doute point que vous pussiez refuser "de vous servir", Monsieur le Président.
Peut être même ma modeste lettre souffrirait-t- elle de ne pas avoir le mérite d'une lecture, mais je tenais à vous rappeler que ce sont les promesses non tenues et les manigances politiques de Maitre Wade qui lui ont valu en grande partie la colère du peuple, " Rien n’est plus vrai qu’il est glorieux à un prince de garder sa parole, de vivre dans l’intégrité et non dans l’astuce" écrit, dans le Prince, Machiavel, Monsieur le Président.
Je termine, je vous dis que la jeunesse qui avait tellement confiance en Wade a voté contre lui par désobéissance civique et par combat patriotique et par fibre républicain pour son pays, tenez compte de ces motifs de vote, Monsieur le Président.
Que Dieu, le Tout Puissant, vous ouvre le "bon chemin", Monsieur le Président.